Mélangisme : qu’est-ce que c’est ?

Il y a encore quelques années, la pratique sexuelle tolérée aux yeux du monde était le missionnaire. Classique, traditionnelle et vu comme le devoir de la femme qui devait se donner à son mari. Aujourd’hui le monde a évolué et l’on entend parler de pratiques libertines telle que l’échangisme, triolisme, la partouze, le mélangisme entre autres sont des pratiques qui sortent la tête de l’eau et qui sont de plus en plus acceptées par un monde plus libertin que jamais. Néanmoins il faut noter que beaucoup ne connaissent pas encore le mélangisme.

Que vous vient-il à l’idée quand vous entendez le mot « mélangisme » ?

D’aucuns me parlerons de technique sexuelle, d’autres diront qu’il s’agit d’une forme de partouze, pour d’autres encore il s’agit d’une forme de débauche qui ne dit pas son nom.

Mais qu’en est-il vraiment ? Avant de décider si l’on est pour ou contre, parlons-en

« Échangisme doux qui prohibe, en particulier, le rapport sexuel, limitant l’échange aux caresses et aux baisers ». De façon plus simple, il s’agit d’une pratique sexuelle entre deux ou plusieurs personnes. Si l’échangisme consiste à s’échanger lors d’une partie de groupe des partenaires sexuelles, le mélangisme quant à lui n’appelle pas de pénétration.

C’est une pratique qui met en scène des regards, caresses, baisers et sensualité masturbation. Des scènes érotiques qui constituent des flirts, sont les jeux auxquels se livrent les différents mélangistes. La règle est simple : tout est permis sauf une pénétration anale ou vaginale.

Souvent prisé par les libertins, le mélangisme est une pratique assez ouverte dans laquelle tout le monde joue avec tout le monde de façon à tirer le plaisir maximum et qui sait, atteindre le 7ème ciel.

  1. POURQUOI LE MÉLANGISME ?

L’on connait tous cette euphorie des nouvelles relations, l’adrénaline montante, les bisous caresses à tout bout de champs, puis des semaines passent et plus rien ! la routine s’installe, le poids du quotidien sur les épaules.

Il faut trouver une solution pour sauver ce qu’il reste de cet amour. Le mélangisme est donc une solution utile pour sortir de la routine sans tromper son/sa partenaire. Selon plusieurs témoignages cette pratique permet de pimenter la relation. Une amie disait « voir mon partenaire flirter avec une autre fille lors d’un mélangisme en soirée me permet de mettre les bouchées doubles en vue de le conquérir et ne pas le voir comme un acquis ».

En effet cette pratique est un mélange de candaulisme (une pratique sexuelle qui consiste à ressentir de l’excitation en regardant son ou sa partenaire avoir une relation charnelle avec une ou plusieurs tierces personnes) et côte-à-côtisme (consiste à faire l’amour avec son partenaire “officiel” devant d’autres couples dans la même pièce.) Mon amie m’a confié que durant ces soirées mélangistes, elle n’a pas peur d’une tromperie venant de son partenaire mais plutôt cela renforce leur lien et empêche une tierce personne de s’immiscer entre eux.

  • QUI PEUT ÊTRE MÉLANGISTE ?

Le mélangisme est une pratique pour tout le monde. En effet que l’on soit célibataire ou en couple, le mélangisme n’a pas de préférence. Comme on l’a dit plus haut, il fait partie de la grande famille du libertinage qui est plutôt un moyen de se défouler de se faire plaisir.

  • LES PRINCIPES DE BASES

Les bases du libertinage sont les règles, ou les limites de chacun. En effet, avant le début d’une soirée libertine, il faudrait définir les règles et les limites de chacun.

En dehors des règles il faut le consentement éclairé des parties. Même si la pratique en elle-même n’implique pas de pénétration, il est indispensable de recueillir les consentements des parties. C’est pour cela que la plupart des clubs de mélangisme ou d’échangisme ont des contrats rédigés pour éviter des poursuites. C’est ainsi que certains préfèrent utiliser des jouets (godes, boules de geishas etc.) et d’autres non. C’est donc important de définir ces limites et de s’en tenir. Une sorte de contrat moral qui indique ce qu’on veut faire ou non, comment, et avec qui ?

La troisième règle et non des moindres c’est de connaitre son ou ses partenaires pour éviter des maladies.

En effet si le mélangisme a été adopté spécialement pour éviter des maladies sexuellement transmissibles (comme il n’y a aucune pénétration), aujourd’hui bien d’autres maladies sont transmissibles par la salive ou d’autres liquides. Il est important de se prévenir en connaissant les partenaires, mais aussi en se protégeant, en utilisant des préservatifs pour la fellation, une digue dentaire pour le cunnilingus ou l’anulingus. Mais si vous avez pour habitude de faire cette pratique la meilleure protection sera un bilan sanguin effectué périodiquement entre les participants.

Si beaucoup assurent et ne jurent que par l’aspect positif de cette pratique, il est important de souligner que cela peut avoir des aspects négatifs.

  • ASPECTS NÉGATIFS

Contrairement à mon amie, certaines personnes gardent un souvenir amer de cette partie de libertinage.

Il m’a été raconté par une connaissance qu’après une dispute son partenaire lui a proposé cette soirée de mélangisme qui devait les rapprocher. Mais c’est l’effet contraire qui s’est produit. Après cette soirée, son partenaire ne l’a plus du tout regarder de la même manière. C’était la fin de leur histoire.

Il est fréquent que l’un des partenaires finisse par se sentir manipulé, humilié et même traumatisé par cette expérience, surtout quand on a des complexes liés à sa sexualité ou encore quand on est plus « pudique ».

Ayant pour but de renforcer le couple et la sexualité cette pratique pourrait finir par être un vrai cercle vicieux et même amener à devenir accros au sexe. Donc par précaution, si les conditions ne sont pas réunies entre les deux partenaires, ou sont ambigües (risque de jalousie, risque de complexe de frustration, fragilisation du couple), il serait mieux de ne pas envisager le mélangisme ou d’y mettre un terme pour préserver les relations du couple et de ne pas avoir le contraire de ce qu’on espérait.